Capitale du
Béarn et préfecture des
Pyrénées-Atlantiques, Pau doit
son nom à un des trois pieux,
"paus" en béarnais qui
délimitaient un terrain cédé
par les Ossalois aux vicomtes du
Béarn, afin que ceux-ci puissent
y construire un château... |
Le rôle
de capitale n'a jamais été
facile à tenir dans le Béarn:
en effet, la première capitale
de cette province a d'abord été
Lescar (beneharnum en Romain ce
qui a donné le nom du Béarn),
mais détruite par les normands
vers 850, la capitale se dépace
à Morlaàs et ce jusqu'au 12ème
siècle où Orthez prend alors le
relais. C'est seulement en1450
que Pau deviendra la capitale du
Béarn. C'est Gaston Fébus qui
va se charger du dévelopement de
la ville en la dotant d'une
enceinte fortifiée et en
construisant le château qui
n'était que l'ébauche de
l'édifice que l'on connait
actuellement, le principal
élément est en réalité la
tour dite "Gaston
Fébus", la tour en brique
rouge. Mais c'est Marguerite
d'Angoulême, soeur de François
Ier qui va transformer le
château dans le style de la
renaissance et créer de
somptueux jardins où se
déroulent des fêtes
somptueuses. Sa fille, Jeanne
d'Albret va alors gouverner la
province sous une poigne de fer,
et elle ne manquera pas d'imposer
par la force ses volontés non
seulement aux Béarnais, mais
aussi à ses voisins les plus
proches: c'est le début des
guerres de religions. Le 13
décembre 1553, Jeanne d'Albret
donne naissance à un fils que
l'on placera dans une carapace de
tortue (visible au château) :
Henri de Navarre, le futur Henri
IV.
Puis la ville semble plonger dans
une sorte de torpeur, mais c'est
sous l'empire et la Monarchie de
Juillet que la ville retrouve un
second souffle: en effet la ville
compte alors de nombreux
résidents anglais qui vont
donner à la ville son image
actuelle: création d'un golf (le
premier du continent), d'un
parcours de steeple-chase,
introduction de la chasse au
renard, etc. Napoléon fait
créer le boulevard des
Pyrénées, prolongement de la
place royale et véritable
belvédère sur les Pyrénées:
en effet, par beau temps, le
panorama s'étend du pic du midi
de Bigorre à l'est au pic
d'Anieà l'ouest. C'est dans son
extrémité que se trouve le parc
Beaumont et le casino.C'est aussi
le théatre tous les ans pour la
pentecôte du grand prix de Pau,
célèbre circuit en ville pour
les F3000. La visite de Pau ne
peut que commencer par le
château lui-même, riche en
histoire, en tapisserie. On
visitera les différents
appartements, et on ne manquera
pas la fameuse écaille de tortue
des Galapagos ayant servie de
berceau au futur Henri IV (voir
plus haut). Là-aussi commence
une bien curieuse histoire: il
semblerait qu'en1792, le fameux
berceau du souverain ait été
brûlé sur la place royale, mais
un complot se serait formé et
aurait substitué la fameuse
carapace par une autre que
possédait un cabinet d'histoire
naturelle. La véritable écaille
ne fut dévoilée qu'à la
restauration, et une cérémonie
la ramena au château. Mais
est-ce bien là le véritable
berceau du "roy"? On
continuera la visite par une
balade dans les quartiers
anciens, Maison de Sully, la
place Reine Marguerite
(décédée au château d'Odos
dans les Hautes-Pyrénées ayant
pris froid en observant une
comète) et l'on finira par
l'ancien parlement de Navarre. Un
funiculaire permet de relier la
ville haute à la ville basse.
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