Le Pic du
midi de Bigorre est sans nul
doute l'un des pics les plus
intéressant de la chaîne des
Pyrénées. Longtemps considéré
comme le point culminant de la
chaîne du fait de sa proximité,
le sommet n'a eu de cesse
d'intriguer les savants... |
Des
savants qui trés tôt y
lancèrent des expéditions
scientifiques: en 1787, on mesure
son altitude exacte, et en 1856,
est lancée l'idée d'un
observatoire. On construit alors
une petite station
météorologique qui va alors
prouver l'importance future de
l'observatoire puisqu'en 1875, le
poste permettra de prévenir la
plaine de l'imminence des
inondations de l'Adour. On
commence alors à construire en
juin 1878 ce qui allait devenir
l'actuel observatoire du Pic du
midi de Bigorre sous la houlette
de Charles de Nansouty et de
Vaussenat. Les embuches et les
difficultés ne manquent pas, les
matériaux sont acheminés à dos
d'ânes et à dos d'hommes, et
les rudesses du climat ne vont
pas faciliter les choses. De plus
Nansouty, ancien militaire n'est
pas très diplomate, et c'est
Vaussenat qui obtiendra les
subventions nécéssaires à
l'aboutissement des travaux, tout
en participant lui même aux
travaux : il creuse, monte des
murs et des charpentes conçoit
des plans, à la fois
électricien et télégraphiste,
il est redescendu en urgence à
Bagnères de Bigorre le 8
décembre 1892, et s'éteint le
16, vaincu par l'épuisement. En
1903, Jules Ferry rattache le pic
à l'université de Toulouse, et
c'est alors Nansouty qui
s'éteint avant d'avoir vu son
oeuvre se réaliser : on installe
un télégraphe, une coupole
d'observation, un coronographe
pour étudier le soleil, une
liaison radio est même
réalisée avec la tour Eiffel,
mais c'est dans les années 60
que l'observatoire va réellement
prendre une autre dimension. En
1959, est installé un relais de
télévision qui couvre 1/10ème
de la France, et c'est à partir
des observations de la lune
effectuées au Pic que la NASA
préparera les missions Apollo.
En 1979 on installe un télescope
de 2 mètres. Mais la fin des
années 80 et le lancement du
télescope spatial Hubble
semblent sonner le glas des
observatoires terrestres, et le
Pic doit semble-t-il fermer lui
aussi ses portes, mais
l'opiniâtreté des élus locaux
et de nombreux défenseurs vont
sauver l'observatoire d'une mort
certaine: une société
d'économie mixte est réalisée
et l'on envisage d'ouvrir le Pic
aux touristes. On aménage le
téléphérique de la Mongie-le
Taoulet et le Taoulet-la Mongie
afin de faciliter l'accès aux
visiteurs. Le site lui même est
réorganisé avec la création
d'un restaurant, d'un espace
muséanographique, de boutiques.
Des terrasses sont aussi créées
afin de permettre l'observation
du panorama pyrénéen. On construit même
sur l'autoroute A64 une aire de
repos à Saint Laurent de Neste
qui permet aux automobilistes de
découvrir le Pic par une
projection et de nombreux
documents relatifs à
l'observatoire ; on ne peut pas
se tromper, ni la manquer: c'est
l'aire du Pic du Midi.
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